La capacité d’emprunt des acheteurs se réduit comme peau de chagrin. Les exigences des banques, elles, ne faiblissent guère. Un casse-tête pour de nombreux ménages.

Le coût du crédit immobilier poursuit sa folle ascension. Le taux d’emprunt moyen sur vingt ans atteint 4,04 % en septembre, d’après l’Observatoire Crédit Logement CSA, et même 4,20 % ces dernières semaines d’après les courtiers. Un chiffre au plus haut depuis dix ans. Ce mouvement n’est probablement pas terminé, même si le rythme ralentit car la hausse des taux directeurs amorcée par la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre l’inflation touche, a priori, à sa fin. Toutefois, "l’envolée des prix du pétrole et du gaz pourrait faire repartir l’inflation, ce qui inciterait la BCE à poursuivre plus longtemps que prévu sa politique de resserrement monétaire", note Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis.

Pour fixer leurs barèmes, les banques sont aussi attentives au niveau de l’OAT 10 ans, l’emprunt d’Etat de référence sur le marché français. "Il faut, en moyenne, un écart de 100 à 150 points de base entre l’OAT 10 ans et le taux d’un crédit pour que ce dernier soit profitable aux banques", indique Cécile Roquelaure. Or, les taux longs frôlent les 3,50 %, plaidant pour une poursuite de l’envolée des taux des crédits immobiliers. Selon Empruntis, ces derniers pourraient grimper jusqu’à 5 % début 2024.

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